Les freins historiques et socioculturels:
La colonisation afait naître dans les anciennes colonies françaises à l'instar du dahomey aujourd'hui Bénin,un citoyen assujetti, véritable "sujet administratif". Ce dernier a été de tout temps pétri dans le moule de l'Etat-providence. Il va de soi de l'apathie vis-àvis de la chose publique. Cette légendaire aversion se manifeste avec beaucoup de profondeur lorsque le citoyen est appelé à accomplir ses devoirs civiques.
En résumé, lhéritage colonial a conduit indubitablement à la naissance d'un citoyen amorphe, dans la plénitude du sens d'asservissement.
Il est de notoriété publique qu'au Bénin, l'inspecteur chargé de procéder à des vérifications de la gestion administrative et financière d'une administration quelconque est souvent transi de peur. en effet, de par la psychologie générale, une telle activité expose avant tout son pratiquant à une mort certaine. Donc, pour accomplir une telle tâche dans la société béninoise, il faut se doter d'un courage à la limite herculéen pour s'affranchir de la dite psychose générale. Car "la puissance obscurantiste et/ou occulte nationale" développe ses "compétences" en la matière.
Il s'agit là, à y regarder de près, des manifestations d'épiphonèmes dont les racines plongent dans les tarres ancestrales culturelles, dont la finalité conduit à la destruction plutôt qu'à l'épanouissement de l'homme au service de sa nation.
La lourdeur, l'opacité de la gestion centrée, conduisent inexorablement à une contre- performance de l'etat dans le processus du développement.
En guise d'illustration, la récurrence de la centralisation est persistante dans tous les programmes, projets, actions de promotion de la démocratie à la base, voire du développement communautaire.
Certains programmes de la Banque Mondiale sont exécutés par des agences comme l'AGEFIB (Agence de financement des initiatives à la base) qui fonctionnent en mettant les communes en position de maîtrise d'ouvrage déléguée jugeant que celles-ci n'ont pas encore les compétences nécessaires pour gérer les dits programmes. Ce qui affaiblit les compétences offertes par la loi aux communes.
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